Définir et comprendre la PNL

Selon la définition de Wikipédia, "la programmation neuro-linguistique (acronyme français : « PNL », « NLP »... est un ensemble coordonné de connaissances et de pratiques dans le domaine de la psychologie fondées sur une démarche pragmatique de modélisation, en ce qui concerne la communication et le changement. Elle a été élaborée par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970 aux Etats Unis". Cette définition synthétise en une phrase la complexité de la PNL en précisant son champ d'intervention (le psychologique), en définissant son objet (modéliser quelque chose en matière de communication et de changement), et ses moyens d'action (un ensemble coordonné de connaissances et de pratiques). Cette phrase dans laquelle chaque mot a son importance, est-elle suffisante pour acquérir une réelle représentation de ce qu'est la PNL ? Probablement non car la PNL n'est pas simple à définir en quelques mots, et même une page entière n'y suffira pas. Cet article est une tentative, parmi d'autre d'expliquer ce qu'est la PNL.

Parmi les définitions suivantes de la PNL, laquelle préférez-vous ? :

- la PNL est une caisse à outils pour obtenir des résultats
- la PNL est une méthodologie de communication interpersonnelle, d'apprentissage et de changement
- la PNL est un ensemble de présuppositions et un système de valeurs qui apportent une vision plus positive de vous même et des autres et qui vont contribuer à faciliter la réalisation de vos projets de vie.

Préférez-vous acquérir une boîte à outils ou une philosophie de vie ? Les définitions de la PNL sont multiples car elles s'adressent à différents niveaux d'expérience humaine : celui de l'action, celui des stratégies de pensée qui organise l'action de façon efficace, et celui du sens qui inspire et motive l'action. La présence de ces trois niveaux dans une même phrase, surtout quand le vocabulaire utilisé appartient à des disciplines différentes (la neurologie, la linguistique et la programmation) a pour fonction de créer de la confusion...ou une transe hypnotique. Ces trois niveaux se retrouvent en une même phrase dans la définition donnée par Wikipédia. A ma connaissance peu d'approches en Sciences Humaines s'adressent à ces différents cadres de pensée et d'expérience. C'est probablement ce qui fait son succés et aussi ce qui explique ses mésaventures. Les mondes de la pensée et de l'action ont parfois du mal à se rencontrer. Et pourtant cette rencontre peut exister de façon harmonieuse et cohérente au sein de ce que l'on appelle la PNL. La PNL étant également "l'art de faire des distinctions", utilisons cet art pour tenter de mieux comprendre ce qu'est la PNL.

La définition du NLP leadership Summit

Comme il n'est pas facile de donner une définition simple de la Programmation neuro-linguistique (PNL), nous nous référons en premier lieu à la définition donnée par les membres du NLP Leadership Summit, une association internationale animée par Michael Hall et Franck Pucelik qui depuis 2012, regroupe plus de 70 leaders du monde de la PNL.La définition que donne le NLP Leadership Summit a l'immense mérite de faire consensus au sein des plus grands experts mondiaux de la PNL.Voici les domaines d'étude de la PNL:

La PNL  étudie comment les individus réalisent  de façon efficace ce qu'ils veulent (c’est-à-dire, qui réussissent à atteindre leur objectif), obtiennent les ressources dont ils ont besoin, et améliorent leur capacité à atteindre leurs objectifs souhaités.

La PNL explore la structure de l'expérience subjective, en utilisant les distinctions de la communication (méta-modèle, systèmes de représentation, etc.) dans le but d’en transférer les compétences au développement du soi personnel et d'actualiser ce qui est potentiel.

La PNL a débuté et continue à se développer, par la modélisation d’experts. La PNL modélise en utilisant des méta-modèles tels que: le méta-modèle du langage, le modèle des stratégies, les méta-programmes, les méta-états, les sous-modalités, etc.

La PNL est une attitude et une méthodologie qui laisse derrière elle un sentier de techniques qui découlent de l'épistémologie impliquée dans le mot «attitude » et la structure de modélisation. La «théorie» de la PNL est encodée dans les présuppositions de la PNL.

Nous définissons ainsi  la PNL, et nous distinguons la PNL en tant que telle, des applications de la PNL. Si chacun est libre d'appliquer la PNL d’une façon qu’il considère appropriée, les applications de la PNL ne définissent pas la PNL. Par exemple, on peut appliquer la PNL la foi religieuse chrétienne, mais nous ne reconnaissons pas "La PNL chrétienne." On peut appliquer la PNL dans le domaine de «l'énergie», mais la "PNL énergétique" n’existe pas.

"Nous distinguons et séparons les applications de la PNL de ce qu'est la PNL, et ne redéfinissons pas la PNL en fonction de ses applications". NLP Leadership Summit

Les définitions multi-niveaux de la PNL

La PNL est avant tout un champ d'études : la PNL étudie l'expérience humaine et en particulier comment les individus apprennent, pensent, communiquent, agissent et changent pour obtenir ce qu'ils veulent. La PNL est donc avant tout un champ d'études et certainement pas une théorie, ni une science, ni un modèle de thérapie, ni une technique bien précise ou un truc à la mode. Il est vrai que depuis la séparation de R. Bandler et J. Grinder,  la PNL a failli devenir un nom de marque déposé. Le champ d'étude de la PNL a généré des "produits" de formation que sont les Praticiens et Maîtres Praticiens PNL. 

La PNL est une caisse à outils, mais c'est aussi bien plus que cela. Rangés dans une caisse ou un établi les outils ont peu d'intérêt en dehors de celui de servir d'ancrage pour diverses expériences. L'outil devient important quand entre vos mains il vous facilite la réalisation d'une tâche et l'obtention d'un résultat. Avec un marteau et un ciseau à pierre et une bonne pratique, vous pouvez devenir un excellent tailleur de pierre, ou même exercer le métier de sculpteur sur pierre, ou enfin mettre vos talents de scupteur au service de la construction d'une cathédrale. Alors qu'est-ce qui est important dans la PNL et comment allez-vous hiérarchiser les informations à propos de la PNL ?  Les définitions de la PNL s'adressent à trois niveaux de processus (ou niveaux d'abstraction) qui sont le Pourquoi, le Comment et le Quoi.  Revoyons ces niveaux en donnant la parole aux créateurs de la PNL ?
Pour Richard Bandler, la PNL propose une attitude qui donne lieu à une méthodologie, d’où découle une série de techniques d'intervention.
Pour Robert Dilts, la PNL est une science comportementale qui propose à la fois une épistémologie, une méthodologie et des techniques d'interventions :

Le niveau du POURQUOI : c'est le niveau de l'épistémologie dont parle R. Dilts, c’est-à-dire un système de présuppositions et de valeurs (les présupposés de la PNL) qui permettent aux humains  d'être plus en accord avec eux mêmes et leur environnement. C'est le niveau du sens qui connecte l'action des individus avec leurs aspirations les plus nobles. C'est également le niveau des attitudes qu'évoque Richard Bandler avec sa vision plus matérialiste. Cette attitude est celle d’une ouverture d’esprit motivée par le désir tenace de réussir, une détermination à saisir l’occasion d’apprendre et d’expérimenter.

Le niveau du COMMENT : pour R. Dilts, c'est le niveau des méthodologies avec des processus (de modélisation) et des procédures (les protocoles PNL) permettant l'application de la connaissance et des valeurs. Pour R. Bandler, c'est également le niveau de la méthodologie : avec nos talents perceptuels et linguistiques, nous pouvons étudier, modéliser, apprendre, enseigner, répliquer et adapter l’expérience subjective pour qu’elle réponde à nos besoins.

Le niveau du QUOI :  pour R. Dilts, la PNL est une technologie avec des outils analytiques et interactifs pour faciliter l’application de la connaissance et des valeurs. Et pour Richard Bandler la PNL est constituée de techniques d’intervention : les processus PNL permettent à ces praticiens d’organiser et de réorganiser l’information, et d’accroître nos talents perceptuels et linguistiques pour réaliser les résultats souhaités.

Robert Dilts et Richard Bandler expriment ainsi les principaux buts de la PNL : en premier acquérir une philosophie de vie qui va être au service de l'efficacité et du bonheur des individus, en second une méthodologie de travail pour acquérir cette philosophie, et en dernier des outils et techniques pour mettre en oeuvre cette méthodologie. Ces buts sont hiérarchisés et n'appartiennent pas aux mêmes niveaux de pensée. Selon vos besoins psychologiques de votre égo, vous pouvez être passionné ou rebuté par l'une ou l'autre des propositions de la PNL, préférer l'aspect philosphique à celui du résultat matériel. C'est la pensée humaine qui crée des oppositions et conflits là ou il n'y en a pas.  Comme si on ne pouvait pas être à la fois heureux et riche ? Ces niveaux de pensée et d'expérience cherchent naturellement à se complèter et à se renforcer mutuellement (à s'aligner ou à générer plus de cohérence selon les termes de la PNL) pour être plus adaptables et performants face aux contraintes de l'environnement. La grande richesse de la PNL est d'avoir su montrer les relations qui connectent ces niveaux d'expérience (voir les niveaux de logique de Russel, d'abstraction de A. Korzibsky, d'apprentissage de G. Bateson ou de pensée de R. Dilts), et de proposer des moyens pratiques de renforcer l'alignement de ces niveaux. Plus simplement, la PNL aide les individus à acquérir des modes de pensée qui débouchent sur des résultats concrets et qui soient en accord avec des aspirations plus profondes (l'expression de ce qui est important pour l'individu et l'expression de qui il veut être). On peut adopter la philosophie du Zen et conduire une Ferrari ! On peut être un entrepreneur qui réussit et qui oeuvre pour le bien de l'humanité. L'entretien de votre mobylette peut contribuer à votre art de vivre.

"La PNL offre un moyen de regarder au-delà du contenu comportemental de ce que les gens font pour apercevoir les forces plus invisibles qui sous-tendent ces comportements, jusqu’aux structures de pensée qui permettent aux gens d’agir de manière efficace." Robert Dilts

La prise en compte de ces différents niveaux d'abstraction qui définissent la PNL apparaît essentielle pour y comprendre chose dans le discours de la PNL, qui n'a pas su se rendre simple dans la description de ce qu'elle fait et propose (cet article en est une nouvelle tentative). Ce qui n'est pas compris simplement insécurise, fait l'objet d'un rejet et de nouvelles interprétations justifiant le rejet (c'est dangereux, manipulatoire, voire sectaire !!). Et il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de s'y retrouver losque l'on tombe sur une définition qui mélange la définition du sigle PNL, les buts et finalité de la PNL (la modélisation de l’excellence), les méthodologies de travail (la structure de l’expérience subjective), des outils qu’elle utilise et les techniques qu’elle produit (les techniques PNL), son offre de service (une philopsphie, une méthodologie, des outils et techniques), et ses champs d’application.

La signification du sigle PNL

Pour savoir pourquoi avoir fait le choix du sigle PNL, demandons à R. Bandler comment il a élaboré l'expression "Programmation neuro-linguistique" :

"La Programmation neuro-linguistique est une expression que j’ai élaboré pour éviter de devoir être spécialisé dans un domaine ou un autre. A l’université, je faisais partie de ceux qui ne pouvaient pas se décider, et j’ai voulu continuer ainsi. La PNL est, entre autres, une façon d’observer l’apprentissage humain. Même si de nombreux psychologues et travailleurs sociaux utilisent la PNL pour faire ce qu’on appelle de la « thérapie », je pense qu’il est plus approprié de décrire la PNL comme un processus éducatif. En fait, nous mettons au point des moyens d’apprendre aux gens à utiliser leur cerveau " - Richard Bandler - Un cerveau pour changer

La légende dit qu'un jour de transgression grave du code de la route, Richard se fait arrêter par un policier qui est surpris par l'accumulation de livres sur le siège avant. Richard tache de s'en sortir en racontant qu'il est un "Docteur ou chercheur" sous la contrainte d'une urgence. Le policier lui aurait demandé "Docteur en quoi ?" et Richard Bandler ne sachant pas quoi répondre à propos de ses multiples centres d'intérêts aurait répondu de façon spontanée qu'il était un chercheur en "programmation neuro-linguistique". Ce qui aurait mis le policier dans un état immédiat de transe et donné un heureux coup de pouce à Richard Bandler. « La PNL a été développé par un fou » dit R. Bandler, dans " Le Temps du Changement"

Le sigle PNL est l'abréviation de "Progammation Neuro-linguistique". Le terme "Neuro-linguistique" fut en premier utilisé par A. Korzybski en en 1933. Le mot "Programmation" fut ajouté par Bandler & Grinder. Pour Robert Dilts, les termes PNL ou programmation neuro-linguistique intègrent les trois composantes fondamentales de l'expérience humaine :

Programmation : nos programmes déterminent le modèle du monde que nous créons. A partir de nos expériences, nous créons des processus de fonctionnement, des habitudes, c'est-à-dire des façons de penser, de ressentir et de nous comporter.

Neurologie : notre comportement humain repose sur notre activité neurologique. Notre cerveau nous permet de percevoir, de penser, de ressentir et d'opérer des choix.

Linguistique : le langage structure et reflète la façon dont nous pensons. Le langage code et retranscrit notre expérience, par nos mots, notre manière de parler, ainsi que par notre langage corporel.

[...] quand nous avons mis au point l’expression Programmation Neuro Linguistique, beaucoup nous ont dit : ça fait un peu contrôle du cerveau, comme si c’était mal. J’ai répondu : Oui, bien sûr, si vous ne commencez pas à contrôler et à utiliser votre propre cerveau, vous laisserez le hasard décider pour vous... La PNL est une expression que j’ai élaborée pour éviter de devoir être spécialisé dans un domaine ou un autre... En fait, nous mettons au point des moyens d’apprendre aux gens à utiliser leur cerveau. Richard Bandler  - un cerveau pour changer

La finalité : la "modélisation de l’excellence"

La PNL a pour principal objet la « modélisation de l’excellence humaine », c’est-à-dire la description des processus utilisés par certains individus pour obtenir des résultats remarquables. La PNL s'intéresse à "comment ça marche quand ça marche" plutôt qu'à expliquer "pourquoi ça ne marche pas". Elle cherche à décoder et formaliser «l’expérience subjective » de personnes expertes dans un domaine spécifique (thérapie, les affaires, le sport, ..) ou l’expérience de personnes qui ont découvert des moyens inhabituels et efficaces de gérer leurs difficultés. Une fois formalisé, ce savoir-faire est transférable à ceux qui veulent l’acquérir.

Richard Bandler et John Grinder ont modélisé les stratégies d’excellence de communicateurs d’exception, tels que Milton Erickson (l’hypnose éricksonienne), Virginia Satir (la thérapie familiale) et Fritz Perls (la Gestalt thérapie). Ces trois thérapeutes étaient réputés pour leurs remarquables résultats, malgré des approches en apparence très différente. Par une approche descriptive, J. Grinder et R. Bandler ont pu identifier la structure de stratégies performantes, c’est-à-dire les constantes qui apparaissent de façon caractéristiques lors de toute interaction efficace.

Si la PNL continue à modéliser l'excellence humaine dans le champ de la thérapie (Voir David Grove avec le Clean Language ou Nick kemp avec lae changement provocatif), elle étend son champ d'investigations de l'excellence humaine dans le monde de l'entreprise, (management, leadership, entrepreneuriat, vente, marketing), l'éducation, la santé...etc.

Une formation PNL repose sur l'enseignement des modèles de la PNL, la découverte de ce que font certains pour obtenir un résultat, et l'enseignement des processus de modélisation, pour modéliser l'excellence que nous côtoyons au quotidien, autour de nous ou en nous. Le termes PNL est donc indissociable de celui de la modélisation.

Les moyens : "l’étude de la structure de l’expérience subjective"

Qu'ont fait les créateurs de la PNL qui n'avait pas été fait auparavant pour modéliser  "l'excellence humaine" ? L'originalité est d'avoir abordé l'expérience humaine en faisant appel aux méthodologies descriptives de la linguistique (et non pas explicatives ou interprétatives). Cette démarche était portée par la croyance que la description de la structure (versus contenu) d'une expérience subjective (versus objective) pouvait être source d'informations clés sur ce qui doit être nécessairement présent pour qu'une expérience puisse être reproductibles par d'autres personnes. Les moyens d'actions utilisés par les créateurs de la PNL pour modéliser l'excellence humaine sont donc résumés dans les trois mots abstraits de cette phrase " la structure d'une expérience subjective".

L'expérience humaine :  Gringer et Bandler se sont intéressés à ce que les individus et en particulier leurs modèles d'excellence font réellement avec leur Programmes comportementaux, leur Neurologie et leur Language (le territoire de l'expérience sensorielle) et non pas ce qu'ils savent de ce qu'il prédentent faire (la carte) pour aboutir à un résultat perçu comme "excellent". La PNL porte son attention sur  "Comment les individus font ce qu"ils font" et non pas "Pourquoi les individus font ce qu'ils font". L’expérience d’une personne peut être abordée sous différents angles complémentaires et interdépendants (ou systémiques) : ses comportements externes (CE), ses processus internes (PI), et ses états internes (EI).
Les comportements externes (CE) se rapportent à tout ce qui peut être perçu (macro comportements - gestes, posture,  mimiques, ou micro-comportements, couleur de peau, respiration, caractéristiques de la voix ou du langage) par les 5 sens ou par un appareil d’enregistrement (caméra, micro).
Les processus internes (PE) se rapportent aux représentations mentales, c’est-à-dire à la manière, de penser une situation (en termes de niveaux d’abstraction, de temporalité et de relation ou de position de perception), de coder l’information (modalités sensorielles du VAKOG ou de sub-modalités) ou de séquencer les unités d’information sous forme de stratégie.Les états Internes (EI) se rapportent aux informations kinesthésiques (émotions, sentiments, ressentis) qui nous renseignent sur notre degré d’adaptation à notre environnement.

La structure versus contenu: le récit d'une expérience peut porter sur le contenu ou le "quoi" du récit (où, quand, avec qui...etc) ou sur la structure ou "comment" du récit (comment la personne utilise sa neurologie, sa linguistique et ses comportements pour racontrer ce qu'elle raconte). La structure est ce qui est stable dans une expérience. Il est ainsi possible d'observer qu'une personne a une manière identique (la même structure) de décrire des expériences inefficaces ou efficaces portant sur les contenus différents. Un cadre de contraste entre la structure de ces deux expériences (inefficace ou efficace) est à la base de la modélisation et de l'élaboration des techniques PNL (le transfert de la structure de l'efficacité d'un contexte à un autre). Comprendre la structure d'une expérience, c'est en comprendre les règles et les formaliser, et aussi de se donner la possibilité de les rendre accessible et transférable à ceux qui voudraient l'acquérir.

La subjectivité versus objectivité : ce qui guide l'action efficace ou inefficace est le fruit d'une subjectivité individuelle très variée. L'objectivité, est ce qui "en général" est perçu d'une manière consensuelle. La recherche en science cherche avec ses outils statistiques à mettre en évidences des "vérités" naturelles dans lesquelles les mêmes causes reproduisent les mêmes effets.  Si la physiologie humaine répond à des lois générales, il n'en est pas de même de la psychologie humaine individuelle. En fonction de son histoire personnelle et de son éducation, chaque individu a sa manière personnelle d'interpréter le monde qui l'entoure. Un même voyage en avion peut être associé, selon les passagers, à l’enthousiasme, la terreur ou la tristesse. Si les passagers font la même chose en se déplaçant d’un aéroport à un autre, ils en auront un vécu très différent. La PNL ne va pas s’intéresser à la nature objective des avions et de ses passagers, mais plutôt à ce que cette « réalité objective » génère comme réactions subjectives. Comme le dit l'Approche narrative" de Michael White ce que nous sommes et ce que nous devenons est le fruit de la somme des histoires que nous nous racontons sur nous même, et que les autres racontent sur nous. Comme le dirait Vahinguer, notre psychologie est un monde de fictions, et il est donc inutile de savoir si ce qu'il y a dans la tête des individus, si      c'est vrai ou faux, mais de savoir les fictions/histoires qui sont utiles ou pas pour la personne.

La subjectivité humaine n’est pas le fruit du hasard et possède une structure. En effet cette subjectivité est régie par des règles et des relations de cause à effet relativement stables. Cette subjectivité est structurée par la nature des liens établis entre les aspects sensoriels de la pensée (ou les séquences de pensée) d’un sujet et ses réactions émotionnelles. Certains passagers peuvent associer le voyage en avion à une nouvelle découverte, ou à une expérience antérieure de la peur du vide ou d’enfermement, ou à celle d’une rupture sentimentale ou familiale. La compréhension de ces règles permet de les modifier et de transformer la subjectivité d’une expérience. Une attitude de curiosité permet d'expérimenter des modifications dans les relations de cause à effet, (les règles structurelles)  pour voir par exemple si un changement particulier dans un mode de pensée va produire un effet émotionnel différent. La répétition des résultats obtenus est à la base de la création d’une technique.

Les outils et techniques de la PNL

A partir de l’observation de données concrètes et vérifiables (modélisation) du travail des thérapeutes d’exception (Erickson, Perls, Satir), les modélisateurs J. Grinder et R. Bandler  ont pu créer des modèles performants en matière de communication humaine, des modèles reproductibles et enseignables à d’autres personnes. Ces modèles de communication ont permis la conception de méthodologies (protocoles) PNL qui, en faisant émerger des ressources, permettent d’induire des changements profonds, durables  et respectueux de  l’écologie de la personne et des systèmes dans lesquels elle évolue.

Pour une description plus complète des outils et modèles de la PNL, voir le chapitre Outils et méthodes de la PNL

Le système de valeurs de la PNL (les présupposés)

La PNL s'appuie sur une "philosophie" à la fois positive et réaliste de l’homme, et on peut penser que c'est ce qui fonde son efficacité. Le cadre de référence de la PNL repose sur un ensemble de présupposés ou principes de base :

Nous ne pouvons pas ne pas communiquer. L'homme vient au monde en s’intégrant inéluctablement dans un univers de communication préexistant. Nous communiquons donc, même quand nous échangeons le message non verbal de ne pas vouloir communiquer verbalement. Utiliser au mieux nos cinq sens nous permet de capter et traiter les multiples signaux de notre environnement.

La carte que nous créons n'est pas le territoire. Chacun se construit une représentation personnelle (une carte) de la réalité (le territoire). Cette carte sert à édifier nos comportements. Comprendre l'autre signifie donc respecter sa carte du monde (sans projection, ni interprétation).
Nous agissons plus en fonction de nos cartes mentales que du territoire. Nous agissons en fonction de nos représentations linguistiques d'une situation (nos cartes) et non d’une « réalité ». Le langage n'est qu'un simple reflet de la réalité.  Enrichir sa carte intérieure permet de changer son expérience du monde.

Le comportement est tourné vers l'adaptation. Les êtres humains sont des organismes vivants qui opèrent les meilleurs choix qu'ils perçoivent comme disponibles à un moment donné, pour s'adapter à leurs environnements.

L'élément d'un système qui a le plus de choix, contrôle ce système. L’élément le plus flexible d’un système, celui qui possède une grande variété de choix comportementaux et de styles est celui qui tend à réussir le mieux.  Notre capacité d'adaptation consiste à "essayez autre chose", plutôt que de faire “toujours plus de la même chose”.

Chaque comportement est orienté vers un but et détient une intention positive. Ce que fait une personne correspond à quelque chose d'important pour elle, à une intention positive. Si l'intention immédiate d'un comportement peut sembler négatif, il est possible d'identifier une méta-intention positive pour la personne.

Le sens de la communication est dans la réponse que l'on obtient. Ce qui permet de dire si la communication est efficace, n’est pas dans le message envoyé mais dans la réponse à ce message.

La plus grande qualité de l'information est comportementale. Le langage non verbal ou analogique (mouvements du corps, gestes, voix) a plus d'importance que le langage verbal ou digital (les mots et chiffres).

II est utile de distinguer le soi de ses comportements. Il convient de distinguer ce qu'est une personne (son identité) de ce qu'elle fait (ses comportements), ce qui fait dire que nous ne sommes pas que nos comportements, même si nous en sommes responsables.

Le corps et l'esprit font partie du même système cybernétique. L'être humain est un système dans lequel l'esprit et le corps interagissent en permanence et de façon indissociable. Le corps affecte l'esprit, et l'esprit affecte le corps dans une boucle rétroactive.

Il n'y a pas d'échec, mais des apprentissages avec des feed-back. Comme en cybernétique, le rôle du feed-back est de donner une réaction soit positive pour poursuivre l'action, soit négative pour la réajuster aux objectifs à atteindre. La vie peut être considérée comme un processus d'apprentissage qui procède par essais et erreurs sur différents choix ou options.

Une personne a en elle les ressources nécessaires pour opérer des changements. Une personne possède les ressources pour changer, mais le plus souvent elle ne croit pas pouvoir y accéder ou ne sait pas comment y accéder.

Les champ d'application de la PNL

La communication interpersonnelle. Les excellents communicants ont un pouvoir sur eux-mêmes, car ils se donnent les moyens d'atteindre les objectifs qu'ils se fixent. L'impact sur soi conditionne l'impact sur les autres, la construction de relations de confiance avec plus de personnes, de métiers et de cultures. En découlent de nouvelles possibilités, des actions à mener pour obtenir des résultats satisfaisants et des bénéfices à savourer et à partager.
Quelque exemples : s'ouvrir au modèle du monde de l'autre en mettant de côté tout préjugé, communiquer avec efficacité, développer une plus grande flexibilité relationnelle et des relations enrichissantes avec votre entourage, faciliter l’atteinte de ses objectifs.

L'apprentissage. Un environnement instable sollicite sans cesse de nouvelles ressources et un apprentissage permanent. Apprendre en transférant la structure de notre propre excellence d'une situation à une autre, ou apprendre en modélisant l'excellence des personnes qui nous entourent.
Quelques exemples : apprendre des autres en identifiant les facteurs clés d'un savoir-faire ; découvrir et utiliser des stratégies de réussite et de créativité, apprendre à apprendre, modéliser sa propre performance ou celle des autres, développer de nouvelles compétences.

Le changement. Il permet aux individus et aux organisations d'établir un nouvel équilibre entre les exigences externes (les contraintes de l'environnement) et internes (les valeurs, mission et vision). Un équilibre plus aligné, plus stable est générateur d'une plus grande énergie et de performance.
Quelques exemples : élargir la gamme de nos réponses comportementales dans une situation donnée pour prévenir la répétition des comportements inadaptés; développer une liberté d'action en s'affranchissant des influences limitantes du passé ; résoudre les conflits internes ou interpersonnels, agir avec détermination et dans le respect de ses valeurs.

Ces champs d'applications sont vastes et recouvrent de nombreux domaines d'expériences dans le champ du personnel ou du professionnel. La non spécificité des champs d'applications, même si c'est une réalité, pose parfois problème. Car les champs décrits ci dessus peuvent concerner aussi bien la vente, la drague, ou le leadership. Professionaliser le champ d'application de la PNL consistera donc à faire ce qu'on appelle un "découpage par le bas" en ajoutant un contexte professionnel précis.

Ces champs d'applications sont ceux où la PNL excelle et dans lesquels la PNL peut le plus apporter de solutions aux défis du monde actuel. Un monde dans lequel les valeurs de la réussite individuelle apparaîssent plus importantes que les valeurs collectives. Dans les organisations, les individus ne manquent pas de compétences techniques mais de compétences relationnelles. Et dans ce domaine, la PNL excelle et a fait si bien ses preuves qu'on lui reproche de pouvoir être manipulatoire.
Dans le monde actuel, les connaissances, savoirs et savoirs faire techniques sont aussi vite périssables que les métiers ou produits fabriqués. Ce nouveau monde invite à un apprentissage tout au long de la vie. Et dans ce domaine, la PNL a beaucoup à apporter et a fait ses preuves en matière de pédagogie.
Enfin le monde actuel est marqué par le changement permanent, celui qui est nécessaire à l'adaptation des institutions, organisations, modes de pensées et individus aux contraintes nouvelles de l'environnement. La PNL mérite d'être placée au tableau d'honneur en matière de changement individuel et organisationnel.

Les créateurs et collaborateurs de la PNL

Les créateurs et fondateurs de la PNL

C’est en 1975 que les fondateurs de la PNL, John Grinder et Richard Bandler ont posé les bases de cette discipline aujourd’hui mondialement reconnue.

Richard Bandler (1949-), mathématicien et informaticien, docteur en psychologie. Egalement formé à la philosophie et à la logique.  Praticien en Gestalt-Thérapie, il s'est engagé dans l'étude de la psychologie dès 1972, en organisant un séminaire de recherche à l'Université de Santa-Cruz. Richard Bandler rencontre John Grinder quand ce dernier était professeur de linguistique à l’université de Santa Cruz. Richard Bandler est certainement l'homme clé de la PNL en tant que premier "imitateur" ou modélisateur des compétences de Virginia Satir et Fritz Perls. Concepteur du DHE™ et NHR™, il a particulièrement développé l’utilisation des sous-modalités sensorielles et des schémas du Milton modèle.
Richard Bandler intervient avec ses associées John La Valle et Kate Benson dans le cadre de PURE NLP,  ou avec paul Mc Kenna dans le cadre de NLP Life Training. Selon Monique Esser, ce qui caractérise sans doute le plus Richard Bandler est un mélange de rigueur, de non-conformisme, d'indépendance et de curiosité intellectuelle.

John Grinder, Docteur en linguistique à l'Université de Santa-Cruz au moment  où il a rencontré R. Bandler au début des années 70, et spécialiste de la Grammaire Générative de Noam Chomsky. John Grinder a supervisé Richard Bandler lors de la réalisation sa thèse de Doctorat. John Grinder est celui qui a permis à Richard Bandler de comprendre comment il faisait pour modéliser ou "imiter" les compétences de Virginia Satir ou Fritz Perls. Les compétences de John Grinder en matière de modélisation ont joué un rôle important dans l’identification des schémas linguistiques de la communication. John Grinder est avec son ex épouse Judith DeLozier le développeur du New Code. John Grinder est Docteur en linguistique, et a été Maître de recherche à l'université Rockefeller et Professeur à l'université de Santa Cruz. Auteur de 14 livres, il vient de coécrire avec Carmen Bostic St Clair Whispering in the Wind. John Grinder enseigne la PNL dans le monde entier en restant fidèle aux modèles PNL de ses début et propose ses interventions dans les entreprises. Les sites ou on retrouve John Grinder sont  : son site personnel,   et le site consacré à ses formations  "NLP Academy"

Franck Pucelik. Dans l'ouvrage "Origine de la PNL", John Grinder parle de Franck Pucelik comme le troisième homme de la PNL. Frank Pucelik était au tout début de la PNL un proche copain de Richard Bandler. Sa réelle contribution au développement de la PNL est à ce jour contestée par des témois de l'époque. Et si il y a eu contribution, elle n'a pu être que fort brève, compte tenu de l'éloignement  brutal et prolongé de Franck Pucelik de Santa Cruz, pour des raisons inconnues, mais à la demande de Richard Bandler.  Franck est devenu un formateur international et a travaillé de longues années et jusqu'en 1998 comme consultant pour le Peace Corps, en particulier pour des programmes de développement en Ukraine. Il figure sur la liste des 100 meilleurs formateurs dans le monde des affaires selon l'Organizational Development Institute of USA. Il a créé sa société Pucelik Consulting Group, et il est aussi l'auteur de livres et de nombreux articles sur le thème du management de soi, la motivation. Frank Pucelik a été le directeur du département des relations interpersonnelles à l'université d'Oklaoma City (Postgraduate school, Oklahoma City University, Norman, Oklahoma, USA – 1983-1987).

Les collaborateurs directs du développement de la PNL

Dès 1974, une équipe stable s’est constituée autour de John Grinder et Richard Bandler. Citons quelques collaborateurs directs :

Robert Dilts. Un des premiers assistants de John Grinder et Richard Bandler, et de ce fait un des co-fondateurs de la PNL. Il a travaillé directement avec Milton Erickson et Gregory Bateson. Robert Dilts est celui qui depuis la séparation de John Grinder et Richard Bandler, a le plus contribué depuis plus de 30 ans au développement de la PNL. On lui doit des modèles d’analyse (ROLE, TOTE, SCORE, SOAR. Niveaux logiques.) et d’intervention ( Re-imprinting, intolérances..) et la description des stratégies de génies (De Vinci, Mozart, Dysney, Bateson, Freud...). Il a depuis exploré l'expérience humaine au niveau des valeurs, des croyances et de l'identité. Il est co-auteur avec J. DeLozier d’une encyclopédie de la PNL. et il est auteur d’une vingtaine d’ouvrages, dont Sleight of Mouth, Changing Belief Systems with NLP ou Beliefs: Pathways to Health and Well-Being (avec Tim Hallbom et Suzi Smith). Il est le co-auteur de NLP, Volume 1, écrit en collaboration avec Richard Bandler, John Grinder et Judith Delozier. Il enseigne la PNL de "3ème génération" dans le cadre de NLPUniversity et à travers le monde dans des programmes sur le Coaching Génératifs avec Steve Gilligan, ou le "Sucess Factor Modeling" appliqué à l'entrepreneuriat authentique et social.

Judith DeLozier, Anthropologue de l'Université de Santa Cruz où elle rencontra John Grinder dont elle fut l'épouse, et Richard Bandler. Judith DeLozier participe au développement de la PNL dès 1975. Sa contribution à la PNL concerne l’analyse des schémas linguistiques de Milton Erickson, les aspects transculturels de la PNL, la syntaxe somatique, le « New Code » avec John Grinder. Elle participe à de nombreux ouvrages tels que : "Neuro-Linguistic Programming Vol. I ; Patterns of the Hypnotic Techniques of Milton H. Erickson", elle est Co-auteur avec John Grinder de "Turtles All the Way Down: Prerequisites to Personal Genius, et du "New Code" de la PNL. Co-auteur avec R. Dilts de l'encyclopédie de la PNL Systémique et du New Code, un ouvrage de 2000 pages qui donne une vue d'ensemble de la PNL. Formatrice PNL, enseignante et conférencière internationale. Elle est avec Robert Dilts et Suzy Smith, l'une des piliers de l'enseignement de la PNL dans le cadre de l'organisation NLPUniverrsity sur le site de l'université de santa Cruz en Califormie.

Leslie Cameron-Bandler, née en 1948, ex-épouse de R. Bandler. Psychothérapeute. On lui doit l’apport de la PNL à la thérapie de couple, la technique du     « changement d’histoire », l’identification des premiers méta-programmes, la description de "L'imperative Self", la mise en forme des premières formations certifiantes en PNL, et la structuration des émotions qu'elle décrit dans "The imprint Method". Elle a développé avec l’Impérative Self un modèle d'exploration de l'identité. Auteur de "The Emotional Hostage" en 1986 avec Michael Lebeau, "The Emprint Method,  a guide to reproducing competenes" en 1986 avec Michael Lebeau et David Gordon; "Practical Magic :  A Translation of Basic Neuro-Linguistic Programming Into Clinical Psychotherapy". L'imprint method de Leslie cameron Bandler apporte une méthodologie de modélisation des compétences. Elle s'est retirée du monde de la PNL en 1989.

Les contributeurs aux développement de la PNL

Ils ont contribué, sans être des collaborateurs directs de J. Grinder et R. Bandler, aux développements de la PNL :

David Gordon.  Il pratique et enseigne la PNL depuis 1970 dans le monde entier et en particulier sur les métaphores, l’hypnose et la modélisation. David Gordon a formalisé la structure des métaphores de Milton Erickson. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un incontournable sur la modélisation en PNL. Il a écrit cinq ouvrages sur la PNL, dont “Métaphores thérapeutiques : les métaphores thérapeutiques de Milton Erickson”, “ The NLP Home Study Guide and Know How (with Leslie Cameron-Bandler and Michael Lebeau)., "Modeling with NLP.  David Gordon est un formateur international réputé pour ses capacités à modéliser les comportements humains et pour ses dons de conteur. La passion de David est depuis 20 ans la modélisation de l'excellence humaine et il a développé plusieurs formats pour décrire et comprendre la structure de l’expérience humaine.

Connirae & Steve Andreas. Steve Andreas, fils de Barry Stevens un écrivain et thérapeute célèbre en gestalt thérapie, a travaillé comme chimiste jusqu’en 1958, avant de faire un MA en psychologie. Steve Andreas a fondé en 1976 la maison d’édition Real People Press, consacré aux ouvrages de psychologie et de découvrir la Gestalt en 67 et la PNL en 1977. En 1977, Steve et Connirae Andreas s’établissent dans le Colorado ou ils fondent NLP Comprehensive, pour developer les formations en PNL. Ils cèdent leur activité à Tom Dotz en 1988. Connirae Andreas est une auteur et psychothérapeute diplômée en psychologie de l’Université du Kansas et d’un MA en psychologie Clinique de l’Université de Colorado. En 1979. Elle est la créatrice du "Processus d'alignement des positions de perception", “Core Transformation Process” et plus récemment du « Wholeness process » Elle continue à enseigner la PNL. La contribution de Steve et Connirae Andrèas porte sur le lien entre « ligne du temps » et les sub modalités, et la conception de nombreux modèles d’intervention (Processus du deuil). Ils ont été les maîtres d’œuvre des premières formations certifiantes en PNL en 1979 et sont les auteurs de nombreux ouvrages sur la PNL.

Christina Hall. Docteur en psychologie et en Linguistique Neuro-Sémantique. Elle a débuté sa formation avec les co-développeurs de la PNL en 1977.  Son apport à la PNL concerne les structures du temps, les méta-programmes, et les schémas linguistiques. Elle a contribué avec Richard Bandler aux développements des modèles sur les sous modalités, swish, les schémas de seuil, etc...Formatrice et conférencière internationale, elle a créé sa société de formation The NLP Connection. Elle est par décision de justice la co-propriétaire de l’organisme certifiant d’origine (créé par John Grinder et Richard Bandler), la Society of Neuro-Linguistic Programming.

Tad James. M.S., Ph.D. C'est un thérapeute spécialisé en hypnose, Président de l'American Institute d'Hypnotherapy, président de l'American Pacific University et directeur du Training and Research for Advanced Neuro Dynamics. Son nom est associé aux travaux, avec Wyatt Woodsmall, sur la ligne du temps qui a débouché sur la "Time Line Thérapy" ou Thérapie de la ligne du temps, et à la publication des ouvrages "Time Line Therapy and The Basis of Personnality" puis "The secret of Creating Your Future". Tad James a montré que les émotions négatives liées à un événement difficile pouvaient disparaître en adoptant une certaine position par rapport à l’axe temporel. Il a fondé en 1991 l'association "Time Line Therapy". Dans le cadre de sa société Tad James Co fondé avec son épouse Adriana, il enseigne les applications de la PNL au coaching, à la thérapie et à la formation de formateur.

Les sources d'inspiration théoriques des créateurs de la PNL

Des références multiples

Les créateurs de la PNL ont été inspirés par les travaux de l’école de Palo Alto dont G. Bateson et P. Watzlawick, des neuro-physiologistes comme Pribam et Sir John Eccles, du linguiste Noam Chomsky et de théoriciens tels que Korzibsky et Norbert Wiener. La PNL ne peut cependant être considérée comme uniquement une philosophie, ni une psychologie, ni une science. Le travail de modélisation des créateurs de la PNL a été influencé par de multiples sources théoriques et philosophiques résumées dans le tableau ci-dessous : Définir et comprendre la PNL

.Pour la PNL, « l’homme n’opère pas à partir des propriétés objectives de son environnement, mais bien à partir du modèle qu’il crée sur la base de ses échanges avec le monde. La création de notre modèle du monde est régie par des mécanismes formalisables » Monique Esser

Les sources d’inspiration théoriques des créateurs de la PNL

L’empirisme de David Hume, philosophie qui considère que les expériences sensorielles et subjectives sont les sources premières de la connaissance. Le savoir humain se construit principalement par induction
L’idéalisme de H. Vaihinger : des représentations, des hypothèses imaginaires, des fictions organisent les conduites  humaines.
Le pragmatisme, systématisé par le logicien S.Pierce, pour qui la validité de la science et de l’action ne peut s’évaluer qu’à partir de leurs résultats, et que l’éthique doit être fondée sur les conséquences de nos actes et de nos savoirs.
La sémantique générale d’Alfred Korzybski, pour qui le langage est une représentation secondaire qui influence notre expérience qui, elle-même, influence le langage,
Le constructivisme de G. Bateson pour qui l’individu, une fois qu’i a perçu la réalité, la reconstruisait dans sa pensée, individuellement.

L’évolution du champ d’étude de la PNL

Pour Robert Dilts, le champ d’étude de la PNL a considérablement évolué depuis ses débuts. On peut ainsi distinguer différentes générations de PNL"

La première génération de PNL était représentée par le modèle original de la PNL issu des travaux de Grinder et Bandler dans les années 1970 avec M. Erickson, V. Satir et F. Perls. Les applications concernaient exclusivement l’individu, dans des contextes thérapeutiques et étaient centrées sur la résolution de problèmes au niveau des comportements et capacités. La PNL utilisée dans des contextes non thérapeutiques pouvait apparaître comme « manipulatoire ». Les principales techniques : les clés d’accès, le rapport, les modèles linguistiques  (métamodèle, Milton modèle), les stratégies, la formulation d’un objectif.

La deuxième génération de PNL, a commencé à apparaître au milieu des années 80, avec un intérêt pour des domaines non thérapeutiques, comme la santé, l’éducation, le management (négociation, vente). Les applications concernaient toujours l’individu, mais sur la résolution de problèmes à un niveau différent, celui des croyances, des valeurs et des schémas cognitifs inconscients (métaprogrammes). Les techniques ont alors intégré de nouvelles distinctions comme la ligne du temps, les sous-modalités et les positions perceptuelles.

La troisième génération de PNL se développe depuis les années 90, sous l’impulsion de R. Dilts. Ses applications sont génératives (elles créent quelque chose de nouveau), et systémiques, concernent le développement personnel, organisationnel, culturel des individus ou des équipes et sont centrées sur des niveaux plus élevés d’apprentissage, d’interaction et de développement (identité, mission, vision). Les techniques sont basées sur des principes de champ relationnel, d’auto organisation, d’archétypes, et une perception du système dans sa globalité (4ème position) et utilisent des outils comme l’alignement, le sponsorship, les perspectives multi-niveaux.

La place de la PNL dans les sciences humaines

Jacques ARDOINO a élaboré en 1971 une matrice intellectuelle générale qui permet de différencier les niveaux d’organisation du comportement humain et de spécifier les orientations disciplinaires adaptées à chacun d’eux. Ce modèle est une « hiérarchie imbriquée » où les niveaux supérieurs coordonnent et englobent les autres sur la base d’un gradient d’influence, qui va du général au particulier

Niveau d’organisation
Institutionnel	L’imaginaire social qui organise les institutions, à travers la culture, les idéologies
Organisationnel	Les moyens et fonctions pour atteindre des buts sociaux, économiques, politiques
Groupal	Les dynamiques propres aux rôles et groupes restreints
Relationnel	Le développement et la structuration des relations interpersonnelles
Psychologique	Les processus intrapsychiques et expressifs individuels

Selon Monique ESSER, auteur de "la PNL en perspective", la PNL s’intéresse en priorité au niveau psychologique. La communication représente un lieu de passage et d’accès à l’intrapsychique. En assurant l’interface entre le monde du dedans et le monde du dehors, la PNL conduit à l’intériorité. Les découvertes de la PNL en matière de pragmatique de la communication dans les années 1970 se situent bien à ce niveau.